Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance d’assister au spectacle Pasión de Buena Vista lors de leur passage exceptionnel à Paris au Grand Rex. Une invitation que j’ai accueillie avec curiosité et enthousiasme, tant la promesse de cette revue cubaine semblait envoûtante… et je vous raconte tout.
Portée par une troupe d’artistes hauts en couleurs, Pasión de Buena Vista nous plonge au cœur des sonorités chaudes de Cuba. De « Bésame mucho » à « Guantanamera », en passant par « Chan Chan » ou « Hasta Siempre, Comandante », les classiques s’enchaînent avec ferveur, réveillant la nostalgie des clubs de La Havane.
Les danseurs et musiciens offrent un spectacle généreux et technique. Les chorégraphies sont dynamiques, les costumes subliment l’esthétique tropicale et rétro, et la salle est transportée par les rythmes ensoleillés. Le public tape des mains, fredonne, se laisse emporter.
Mais voilà, malgré l’énergie et la générosité du spectacle, il m’a manqué… quelque chose. Un peu plus d’authenticité peut-être, ou une touche contemporaine pour réinventer les codes d’un cabaret trop classique. Une scénographie plus immersive, des transitions plus fluides, ou un lien plus fort avec l’histoire du peuple cubain auraient permis de dépasser la simple carte postale musicale.
Pasión de Buena Vista reste un joli moment, parfait pour (re)découvrir les trésors musicaux de l’île de Fidel Castro. Pour les amateurs de danse, de salsa et de nostalgie tropicale, le voyage en vaut la peine… même si l’on aurait aimé un souffle un peu plus moderne pour atteindre le cœur.